mercredi 1 décembre 2010

1er décembre




1er décembre...C'est la Saint SIDA !

Une tradition qui séteint petit à petit. Quelques mots au journal et pfffuit.

Un ruban à la maison blanche et un à la mairie de Paris. Pas à l'Elysée cette fois-ci...


Par contre, dans les quelques mots que vous allez entendre à la TV il y a "le taux de nouveaux contaminés ne baisse pas chez les homos alors qu'il baisse chez les hétéros" ou "la prévention est un échec dans le milieu homo". Alors je vous présente dans son intégralité un article du Figaro-santé, (eh oui !) particulièrement clair et juste. Et je vais même me permettre de souligner les passages qui me semblent importants, pour vous faire gagner du temps...


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Le nombre de nouvelles infections baisse en France, sauf dans la communauté homosexuelle masculine. Près de 50% des nouveaux cas de contamination au virus les concernent.

L'épidémie de sida est aujourd'hui «incontrôlée» en France chez les homosexuels de sexe masculin, estiment les auteurs d'une étude sur l'évolution de la maladie dans l'Hexagone. Si l'expression peut sembler un peu dramatique, elle reflète la persistance d'une forte inégalité face à la maladie. Alors que le nombre de nouvelles contaminations par le VIH tend à baisser d'une façon globale dans notre pays, ce n'est pas le cas chez les «hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes», chez qui le nombre de nouvelles infections est resté stable. Près de 50% des nouveaux cas de contamination au virus frappent des hommes homosexuels.
Passée relativement inaperçue lors de sa présentation par l'Institut national de veille sanitaire (InVS) en novembre dernier, cette étude, à paraître dans la revue The Lancet , s'appuie une technique innovante, utilisée jusqu'à présent seulement aux Etats-Unis. Celle-ci permet de connaître à quel moment une personne a contracté l'infection, et pas seulement la date à laquelle elle se fait dépister. «On savait que de plus en plus de cas étaient diagnostiqués chez les homosexuels, mais on ignorait si cela était dû à une meilleure sensibilité au dépistage ou à des pratiques qui les exposent plus au virus. Aujourd'hui, on sait que le nombre de contaminations nouvelles par an dans cette population est stable, mais cela reste problématique car c'est le seul groupe où il n'est pas en recul», explique Stéphane Le Vu, épidémiologiste à l'INVS, qui a dirigé l'étude.
Selon les résultats de l'étude, le nombre d'infections nouvelles par le VIH a en effet nettement diminué en France, toutes populations confondues. On comptait 8930 personnes récemment contaminées en 2003, contre 6940 en 2008, soit une baisse de 3,7% par an en moyenne. Mais la sous-population homosexuelle masculine résiste à cette tendance, en maintenant un taux de contamination élevé. Un pourcent des homosexuels masculins a contracté le VIH en 2008, contre 0,009% des hétérosexuels (hommes et femmes confondus).

Le préservatif moins utilisé

«Je ne sais pas si la situation des homosexuels est 'incontrôlée', en tout cas elle est certainement très, très inquiétante», comment Christian Andreo, directeur des actions nationales pour l'association Aides. Selon les auteurs de l'étude, la vulnérabilité de la population homosexuelle masculine face au VIH s'explique par la hausse des rapports non-protégés et du nombre de partenaires, tant chez les personnes infectées que celles qui ne le sont pas.
«C'est vrai que l'on constate un recul de l'usage des préservatifs, reconnaît Christian Andreo, mais il ne concerne pas que les homosexuels. C'est un phénomène global. D'ailleurs, les homosexuels restent la sous-population qui se protège le plus, proportionnellement. La différence, c'est que la maladie est beaucoup plus présente au sein de cette population. On estime qu'entre un homosexuel sur cinq et un sur huit sont séropositifs. Statistiquement, un jeune homosexuel de 25 ans a mille fois plus de risques de rencontrer un partenaire séropositif qu'un hétérosexuel du même âge. Cela démultiplie le risque d'être contaminé au premier écart». Cette particularité explique aussi pourquoi le taux de contamination reste élevé malgré les bénéfices du traitement par antirétroviral, qui réduit la contagiosité du malade.
Reste à savoir si le plan national Sida 2010-2014, dont la présentation est attendue en octobre, reflètera l'inquiétude suscitée par ces chiffres. A l'heure actuelle, il semble difficile d'imaginer une mesure particulière permettant de réduire la contamination chez les homosexuels, car il s'agit d'une population déjà bien suivie et très sensibilisée au VIH, rappelle l'auteur de l'étude Stéphane Le Vu. Toutefois, le rapport de l'InVS recommande de faire porter les efforts tant sur le volet prévention et dépistage que sur le volet traitement, puisque l'effet préventif des antirétroviraux est plus fort quand le traitement est commencé tôt après la contamination.

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